En médecine, le placebo représente le traitement (médicament, injection etc...) témoin qui ne contient pas de principe actif. Il permet donc de définir en moyenne la part effective de la molécule active.
De nombreuses recherches ont permis de souligner cet effet, et grâce à la technologie d'imagerie de mieux comprendre son origine. C'est ainsi qu'il a pu être mis en lumière des "médiateurs" hormonaux de l'effet placebo, qui sont l'endorphine et la dopamine. Il s'agit de deux hormones vectrices du plaisir chez l'être humain notamment. La dopamine est décrite comme l'hormone du plaisir immédiat, répondant à une stimulation. Par exemple, après une activité physique, la dopamine est sécrétée et permet d’être détendu, avec la satisfaction de l'effort accompli.
L'endorphine, ou plutôt les endorphines, permettent à notre organisme d’être serein, de vivre de manière équilibrée et de limiter la douleur. L'activité physique est principalement connue pour stimuler la production d'endorphines. Mais il en existe beaucoup d'autres qui ont le même effet, telles que la dégustation d'un carré de chocolat, une méditation ou l'activité sexuelle, pour ne citer que celles-ci.
Sachant cela, on peut intuitivement comprendre pourquoi une gélule contenant du sucre peut nous aider à nous sentir mieux (par exemple pour un mal de tête ou des nausées). L'efficacité d'un placebo réside uniquement dans la croyance et la confiance que l'on a en ce médicament pour nous aider à nous sentir mieux et bien.
Prenons un exemple très simple pour imager le sujet. Lorsque nous étions enfant, nos parents nous proposaient un "bisou magique" pour guérir un coup ou une petite blessure, et pour nous cela fonctionnait. Nous nous sentions apaisé rapidement, car nous croyions en la magie de ce baiser.
Exemple plus concret cette fois-ci, lors de mon parcours étudiant à la fac de biologie, un professeur nous a présenté une étude de pharmacologie qui m'a marquée. Il s'agissait d'une étude sur une molécule visant à guérir un type de cancer du sein. Comme dans la majorité des cas, cette étude est réalisée en double aveugle (ni médecin ni volontaire ne connaissent le contenu du comprimé; médicament ou placebo). En revanche, lors de leur participation, les volontaires (des femmes pour cette étude), ont eu connaissance des éventuels effets secondaires dûs au principe actif, le plus notoire étant le développement d'une pilosité au niveau du visage. Autrement dit, le traitement testé pouvait être à l'origine de la pousse d'une barbe chez les femmes. Les deux groupes, témoin et actif, ont reçu leur médicament, sans savoir s'il contenait le principe actif ou non. Lors du bilan, il a été constaté que des femmes ayant reçu le placebo avaient malgré tout eu un développement de la pilosité au niveau du visage.
Tout cela pour illustrer que le conditionnement, les croyances que l'on a depuis des années, et même la préparation mentale, ont un effet significatif sur l'impact que cela aura sur nous même.
Si l'effet placebo peut nous aider à améliorer notre santé physique et/ou mentale avec la prise de traitement, ne pourrions nous pas élargir cet effet à notre quotidien ?
Et si en débutant notre journée le matin, nous choisissons simplement de passer une magnifique journée, peu importe la météo, les événements éventuels etc… ?
Dans un prochain écrit, je vous parlerai de la pensée créatrice, et de l’importance de notre état d’esprit.